Le Moloco exerce son pas de côté pour assumer sa singularité dans le paysage des festivals ! En référence au plus vieux district de France (le pays de Montbéliard) et aux « arts districts » américains, BO DISTRICT vise à irriguer le territoire avec toute une richesse de musiques actuelles. Une semaine exceptionnelle pour découvrir de nouveaux artistes : Clume (chants traditionnels), Joube et Angela Vanoni (électro), La Yegros (Cumbia), Nes, Yvnnis et Timéa (Rap/rock), Salut c’est Cool (Techno/Hardtek), Fakear (Electro), Lysistrata (French Indie), et bien d’autres encore !
FAKEAR
Un bon artisan passe son temps à aiguiser son art. Il affine sa technique, années après années. L’artiste, lui, doit en plus s’impliquer émotionnellement – et c’est parfois vertigineux. Il en faut bien du courage pour accoucher de ses failles et ses errances. Surtout lorsque l’on a connu l’ivresse d’une ascension fulgurante, d’un Olympia sold-out sans avoir sorti un premier album (devenu ensuite disque d’or), des tournées partout dans le monde devant des milliers de personnes, comme au festival Glastonbury en Angleterre, l’Electric Forest dans le Michigan. Sauf que Fakear a eu besoin de retrouver Théo. Il a fallu que le monde entier se confine pour que Théo Le Vigoureux, un Caennais sensible de trente ans fasse le tri : dans sa tête comme dans sa musique. Au point, même, de vouloir rompre avec son double musical, devenu parfois trop encombrant. Mais une histoire qui dure depuis dix ans ne se raye pas comme ça. Théo avait surtout besoin de réinventer Fakear : revenir à l’essentiel avec spontanéité et surtout honnêteté. Ce retour, c’est ça : rien d’autre que la première étape du nouveau Fakear. Après des années passées à se questionner, dans une industrie musicale toujours plus demandeuse, aux codes pré-définis qui altèrent parfois le naturel d’une musique pensée comme ça, à l’envolée. Alors, il faut avancer, être différent, évoluer. Dans la manière de composer notamment, avec des prises de risques, des influences UK, des sonorités funky. Se faire plaisir. Également dans l’aspect visuel. Penser la terre, la pierre, la source. Ce qui fait que nous sommes. Aujourd’hui Fakear, c’est avant tout Théo : avec son émotivité et ses combats assumés, comme celui de l’écologie, en intégrant il y a deux ans « Music Declares Emergency », jouant aux marches pour le climat. Fakear revient à ses premières amours jusqu’à sa maison-mère, Nowadays, sans pour autant regarder le passé avec nostalgie ou dégoût ; plutôt en le contemplant avec bienveillance, une tape sur l’épaule : « je me suis trouvé », admet-il. Et quand on se trouve, c’est qu’on a arrêté de chercher.
SOLONE
Solone, est un dj et producteur français, dont le projet débute avec un album de chambre en 2020, aux couleurs uk garage, electronica experimental et dowtempo. Durant trois ans, il partage sa vie entre production et tournées internationales en tant qu’ingénieur du son. C’est dans des chambres d’hôtels à l’autre bout de l’Europe ou du monde que les projets naissent, puis aboutissent dans son home studio quelques semaines plus tard. Dorénavant, il dédie son temps à la composition de son nouvel EP, qui sortira le 6 octobre prochain, et à l’élaboration de son live. Sa musique relève d’une grande sincérité : « j’accorde une attention particulière au concept d’universalité. Je m’adresse autant à des gens qui ne sont pas forcément familiers avec la musique électronique, mais qui seront réceptifs grâce à la mélodie, qu’à un public de diggers par une identité rythmique plus underground. » Solone c’est une musique émotive, forte, nostalgique et moderne, aux sonorités énergiques, tirée d’une culture dj et club.